Contacts
Enseignant: Jérôme Collin, responsable (local M-4013, poste 5060)
Support technique supplémentaire: Laurent Tremblay (local M-4011, poste 7181)
Chargés de laboratoire: Section 1: Stefan Cotargasanu (Lundi AM)
Raphaël Tremblay (Mercredi PM)
Section 2: Ely Cheikh Abass (Mardi PM)
Manel Keddam (Jeudi AM)
Section 3: Tristan Rioux (Lundi PM)
Charles De Lafontaine (Jeudi PM)
Section 4: Paul Petibon (Mardi AM)
Julien Bourque (Vendredi AM)
Section 5: Sunnee Chevalier (Mercredi AM)
Meriam Ben Rabia (Vendredi PM)
Section 6: Ghali Chraibi (Mardi soir)
Xavier Caron (Jeudi soir)

Appareils de laboratoire


Chaque poste de travail au laboratoire est équipé de trois appareils de laboratoire. Deux d'entre eux sont pour la mesure et l'analyse alors que l’autre fournit des tensions continues à un montage. Ces appareils sont très performants et parfois même très complexes dans leur fonctionnement. La description qui suit donnera un aperçu de chaque appareil. On fournira aussi des références à des sites Internet pour des explications détaillées et pour donner accès aux manuels du manufacturier.




Oscilloscope, source de tension et multimètre au laboratoire L-3818


Source de tension/courant



Un montage doit être alimenté pour pouvoir fonctionner. On peut utiliser des piles ou un transformateur pour résoudre le problème. Par contre, une source de tension/courant de laboratoire est plus flexible, car elle permet l'ajustement précis sur une grande plage de valeurs. On peut même limiter le courant consommé et le mesurer à l'écran.


Les deux modèles GW Instek ont 4 sources (channels) qui peuvent être combinées en série ou en parallèle ou encore utilisées chacune de manière indépendante. Les deux modèles ont des fonctionnements très similaires. Pour une première utilisation, il vaut mieux commencer par une familiarisation avec chaque canal. On s'assurera donc du réglage des deux boutons-poussoirs du centre pour qu'ils soient en position «INDEP» (GPS-4303) ou «Independant» (GPE-4323). L'écran permet d'afficher la tension et le courant de deux canaux à la fois. Des interrupteurs à glissière de chaque côté de l'afficheur permettent de sélectionner lequel du canal 2 ou 4 sera affiché du côté gauche et lequel du canal 1 ou 3 sera affiché du côté droit pour le modèle GPS-4303 ou par des boutons-poussoirs vers la droite à mi-hauteur. Il est à noter que l'appareil se met en marche en appuyant sur le bouton «POWER». Par contre, aucune des sources ne sera active à moins que le bouton «OUTPUT» au-dessus ne soit enfoncé et que la DEL d'indication ne tourne au vert sur le modèle GPS-4303. Sur le modèle plus récent, le GPD-4323, on a accentué l’indication de ce comportement avec une DEL encore plus lumineuse à droite identifiée «On/Off» et une mention «ON» à l’écran à la fois. On a donc moins de chance de l’oublier, ce qui est vraiment une amélioration, même si le fonctionnement reste le même par rapport au plus vieux modèle. Quand la sortie est réellement effective (output enable en anglais), la valeur de courant affichée n’est plus celle maximale pouvant être fournie par la source, mais plutôt la valeur de courant réellement consommée par le montage. Sachant que la puissance, est le produit de la tension par le courant, il suffit de multiplier les deux valeurs à l’écran pour l’obtenir ce qui est fort pratique.


Toutes les sources ne sont pas équivalentes. Il faut bien lire sous les bornes de branchement les limites des tensions pouvant être atteintes pour chaque canal. Il y a un vernier «VOLTAGE» pour chacun des canaux. Cependant, pour les canaux 1 et 2, les verniers sont plus gros. De plus, les canaux 1 et 2 ont un bouton «CURRENT» qui permet de limiter le courant fourni par la source. Cette caractéristique est particulièrement intéressante si on a des doutes sur la présence d'un court-circuit dans le montage. Si on ne désire pas limiter le courant, on choisira plutôt de prendre le canal 4 ou 3 et d'ajuster le petit vernier de tension juste au-dessus des bornes de sortie. Pour une première utilisation, il est peut-être plus facile de se limiter aux canaux 1 et 2 et de tout contrôler avec les gros verniers. On pourra ajuster la tension désirée et limiter le courant à une valeur raisonnable dans un premier temps. La disposition des boutons est différente pour chacun des modèles, mais le comportement est le même.


Le modèle GPE-4323 un un bouton supplémentaire qui n’a pas d’équivalent sur le GPS-4303. Il s’agit du bouton «Set View / Lock». En appuyant sur ce bouton, on peut revenir aux valeurs de réglage de tension et de courant tout en conservant les sorties effectives. C’est un léger avantage plus sophistiqué. Un autre avantage de luxe, lorsque le même bouton «Set View / Lock» est maintenu enfoncé quelques secondes, le réglage est alors figé et modifier les boutons ne change rien aux valeurs de réglage de la source de tension. C’est une sécurité supplémentaire intéressante en laboratoire.


On référera aux manuels du manufacturier pour des explications plus approfondies si nécessaire.




Le modèle Instek GPS-4303 au L-4714




Le modèle Instek GPE-4323 au L-3818


Multimètre



Un multimètre permet de mesurer des valeurs électriques de base telles que résistivité, tension, courant et autres. On peut aussi tester certains composants électriques comme une diode par exemple. Donc, comme son nom l'indique, le multimètre combine plusieurs appareils de mesure en un seul.


Pour le cours, on se limitera surtout à la mesure d'une tension en courant continu (CC). On appuiera donc sur le premier bouton à gauche de la rangée du haut (DC mV).


Une autre utilisation intéressante du multimètre est pour le test de continuité. La continuité électrique implique une résistivité à peu près nulle entre deux points du circuit. La partie ohmmètre peut être utilisée pour cette opération en appuyant sur le bouton Ω (le troisième à partir de la gauche, rangée du haut). Cependant, le multimètre a un mode plus simple pour ce test si on appuie sur le bouton juste à droite du précédent. Un son est simplement émis s'il y a continuité. Cette caractéristique est particulièrement utile lorsqu'il faut garder les yeux sur le montage sans pouvoir regarder l'afficheur du multimètre. On peut ainsi promener les sondes d'un point à l'autre du circuit assez rapidement sans relever la tête.




Oscilloscope (Keysight (Agilent) MSO6034A (série 6000) - Mixed Signal Oscilloscope)


Un oscilloscope est essentiellement un voltmètre avec un axe de temps. Il permet de montrer la forme d'un signal dans le temps. Les signaux peuvent avoir une caractéristique de périodicité ou non. Les plus sophistiqués, comme le nôtre, peuvent analyser des signaux numériques en plus des signaux analogiques.


Le fonctionnement de l'oscilloscope est expliqué en quatre scènes d'une vidéo dans une section séparée d'une manière encore plus détaillée qu'ici. Mentionnons de plus que le principe général de fonctionnement d'un oscilloscope est décrit sommairement par la version française de Wikipédia, mais la version anglaise offre plus de détails. On a des détails sur le modèle MSO6034A de Keysight (anciennement Agilent) et on a aussi un manuel de l'utilisateur.




Le modèle Keysight que nous avons a 4 entrées analogiques, correspondant aux 4 sondes à l'avant. Il a aussi 16 entrées numériques, toutes regroupées en un large câble branché à l'arrière et qui se termine par une boîte noire vers l'avant. De cette boîte noire, sort un petit câble plat de 10 fils qui peut être branché directement à un port de la carte mère. La petite ligne rouge sur le bord du câble plat donne la position du premier signal. Cet oscilloscope renferme donc un petit analyseur logique en prime.


Qu'est-ce qui différencie l'analyse numérique de l'analyse logique d'un signal? Il faut se souvenir qu'un signal numérique franchit les seuils de façon nette ce qui permet d'éviter les ambiguïtés sur la valeur logique que représente le signal. L'oscilloscope affiche ces signaux à la manière dont on les décrit dans les fiches techniques de circuits numériques c'est-à-dire qu'on accorde peu d'importance aux montées et descentes de signaux et qu'on se contente de montrer le signal au niveau haut ou bas selon le cas. La synchronisation entre les 16 signaux est cependant conservée ce qui permet de bien analyser le comportement de signaux regroupés en bus par exemple. Les boutons juste à droite de l'écran contrôlent l'affichage des signaux numériques («D15» Thru «D0» de la section «Digital»). Le bouton est rétroéclairé si le comportement qu'il permet est actif. D'ailleurs, cette remarque s'étend à tous les boutons de l'oscilloscope.


La sonde qui mesure les signaux numériques se termine par une boîte noire de laquelle sort un câble plat à dix fils. Ce câble plat est à son tour terminé par un connecteur femelle à 10 fils qui peut s'insérer directement sur les ports A, B, C ou D de la carte à microcontrôleur. Donc, les connexions de la sonde sont directement réalisées pour vous à l'intérieur de la boîte noire. Le long processus de branchement des fils n'a pas à être refait à chaque fois. De plus, la partie fragile de la sonde est protégée par cette boîte. La petite ligne rouge sur le câble plat indique la première position. Il faut donc enficher le connecteur pour que la ligne rouge soit du même côté que le chiffre 1 indiqué sur chaque port de la carte à microcontrôleur. Le connecteur mâle sur le câble plat permet de rebrancher ce qui était sur le port avant l'introduction de la sonde. De cette façon, la sonde ne fait que s'intercaler entre le port et ce qui était connecté au port.




Par rapport au signal numérique, le signal analogique peut prendre toutes les formes possibles et on ne peut rien supposer a priori sur la forme générale de l'onde ou sur les transitions.


Un signal peut avoir une longue évolution dans le temps. On doit préciser à l'oscilloscope l'intervalle que l'on désire afficher à l'écran. Il faut donc lui dire à quel moment il doit «déclencher» (triggering en anglais). Le déclenchement peut être un front montant, une séquence particulière de bits, un temps actif d'une certaine durée, etc.


Alors, comment contrôler le déclenchement? Quand on ne sait pas quoi faire, on appuie sur le bouton «AutoScale» et l'on espère que l'oscilloscope trouvera par lui-même une forme d'onde intéressante à afficher! On devine facilement que l'appareil peut donner un résultat fort différent de celui attendu... Pour ajuster manuellement le déclenchement, on peut souvent se tirer d'affaire en ajustant quelques boutons de la section «trigger», complètement sur la droite. Les modes correspondant aux boutons «pulse width», «pattern» et «more» peuvent devenir complexes. Par contre, un simple déclenchement sur un front d'onde («edge») est suffisant dans bien des situations. On choisira la source de déclenchement et le type de front, montant ou descendant, avec les boutons au bas de l'écran.


Déclencher sur une caractéristique précise du signal est un aspect important, mais il est fort possible que cette particularité se répète, particulièrement dans le cas des signaux périodiques. Jusqu'à un certain point, on peut contrôler un peu plus finement l'acquisition et sélectionner une portion du signal. En mode normal («Run»), l'oscilloscope acquiert des données sur un signal et affiche le résultat. On peut cependant le placer dans l'état «single». L'oscilloscope attendra alors la prochaine caractéristique précise et déclenchera sur cet événement unique. L'oscilloscope arrivera alors dans un état où il n'y a plus d'acquisitions («stop»), l'affichage ne variera plus et le bouton «Run» passera au rouge. Comme le montre la machine à états finis, on peut passer dans les différents modes d'acquisition manuellement.


L'oscilloscope pourra tout de même déclencher directement s'il est en mode automatique. Dans ce mode, l'oscilloscope s'efforce d'afficher un signal, peu importe ce qui arrive en entrée. Avec l'expérience, cette caractéristique peut devenir embarrassante si on cherche un déclenchement précis. Il suffit alors de placer l'oscilloscope en mode normal en appuyant sur «Mode/coupling» de la section «triggering» et en allant à la touche «Mode» sous l'écran (choisir «normal» au lieu de «auto»).




Fonctionnement des modes single, run et stop contrôlant l'acquisition


Le réglage de l'amplitude d'un signal analogique se fait en utilisant le gros vernier de couleur (jaune, vert, bleu ou rose) correspondant à chaque canal. Le nombre de volts par division du quadrillage s'affiche dans le coin supérieur gauche de l'écran. Le plus petit vernier plus bas ne fait qu'ajuster la position verticale du signal, mais l'amplitude reste la même.


Le réglage suivant l'axe horizontal est aussi possible (section «Horizontal» au haut). Il n'y a qu'un seul réglage possible pour tous les signaux, car ils partagent tous la même référence au temps. Le réglage de «la base de temps» (en langage d'oscilloscope!) se fait avec le vernier de gauche. Visuellement, le résultat est que le signal se contracte ou se dilate selon l'axe des X. On peut donc choisir d'observer les détails d'une portion d'un signal ou regarder une section plus grande. Le vernier de droite ne règle que le positionnement des signaux.


Les sondes d'oscilloscope elles-mêmes ont quelques particularités. On remarque que la sonde a une pince «crocodile» qui doit être reliée à la masse pour établir une référence de tension pour la mesure. Un bon endroit pour placer cette pince sur la carte mère est le point de test que vous avez soudé dans le coin supérieur droit, juste sous le trou permettant le montage. Il devient alors plus facile de se promener avec la pointe de la sonde de point en point sur le système. Un petit morceau de plastique au bout de la pointe peut être utilisé pour agripper la sonde à une patte d'une puce. Ce morceau de plastique peut aussi être retiré pour permettre d'avoir une pointe aiguille toute en métal ce qui est utile sur un montage comme un breadboard par exemple.


Le bouton «Quick meas(ures)» permet d'afficher des informations mesurées sur le signal comme sa fréquence, ses valeurs minimales et maximales, etc. On sélectionnera les valeurs désirées en ajustant les autres boutons au bas de l'écran. On pourra même généraliser la prise de mesure entre deux points arbitraires. Dans ce cas, il est fort probable que le vernier à usage général devra être utilisé. Il s'identifie par le symbole d'une flèche qui tourne dans le sens des aiguilles d'une montre, à droite de l'écran. Ce vernier permet des déplacements et des ajustements à l'écran pour le réglage de bien des options de l'appareil.


Ce modèle d'oscilloscope accepte les clefs de mémoire USB. C'est particulièrement pratique pour sauvegarder des données ou la forme d'une onde, spécialement pour la rédaction d'un rapport. L'insertion de la clef dans la fente amène l'affichage d'un menu auquel on accède avec les boutons situés sous l'écran.